Le 4 juin 2025, le couperet tombe : MaPrimeRénov’ est suspendue. Décision brutale, annonce officielle d’Éric Lombard au Sénat, puis confirmation par Valérie Létard. En quelques heures, tout l’écosystème de la rénovation énergétique est secoué. Pour les artisans, une question brûle toutes les lèvres : "On fait quoi maintenant ?"
Un séisme pour les artisans

Depuis 2020, MaPrimeRénov’ s’est imposée comme LA boussole de la rénovation énergétique, remplaçant le CITE, boostant la demande, générant plus de 34 milliards d’euros de travaux. Que ce soit pour l’isolation des murs, la pompe à chaleur, le remplacement d’une cuve à fioul, ou le choix des équipements comme un poêle à granulés ou une chaudière à bûches, les pros s’appuyent sur ce dispositif devenu vital pour la filière.
Mais derrière le succès, l’envers du décor : saturation des demandes, stock de dossiers à traiter, explosion de la fraude (12% des dossiers !). À force de tirer sur la corde, le gouvernement a fini par tout couper, façon arrêt d’urgence.
Quels sont les effets à prévoir ?
MaPrimeRénov’ suspendue, c’est quoi, exactement ?
- Les dossiers déposés avant le 1er juillet sont garantis, instruits, financés, si complets et sans fraude.
- Copropriété : aucune suspension, la filière continue de tourner.
- Projets individuels : guichet fermé tout l’été, plus rien pour les rénovations individuelles (qu’elles soient globales ou "par geste" : isolation thermique des parois vitrées, poêles à bûches, chaudières à granulés, foyers fermés, systèmes de ventilation mécanique, sur-toitures, bardages ventilés, chauffage solaire, etc.).
- Flou total sur la réouverture. L’automne ? Peut-être.
Bonus bâtiment : il subsiste, mais dans des conditions mouvantes.
Prime rénov, prime énergie, chèque énergie, aide ANAH : tous les pros doivent redoubler de pédagogie pour accompagner leurs clients, expliquer les démarches, les plafonds de revenus du foyer, le revenu fiscal de référence… et rassurer sur les montants à engager.
L'impact sur les pros de la rénovation énergétique
La filière est sonnée :
- Inquiétude des clients : ils reportent, gèlent ou annulent les projets.
- Manque de visibilité commerciale : difficile de planifier, de faire des devis solides.
- Tensions de trésorerie : certains artisans, dépendants à 80% de la rénovation énergétique, voient leur carnet de commandes s’effondrer.
- Effet domino sur les PME, les fournisseurs de matériaux, jusqu’aux spécialistes de l’audit énergétique et des équipements de raccordement.
Le message du ministère est clair : pas de retour en arrière pour les dossiers déposés, mais rigueur absolue dans la complétude administrative. On ne parle plus de "papier à fournir plus tard", tout doit être carré.
Comment améliorer ces processus ?

Les pros le savent : une rénovation globale, c’est des mois d’accompagnement, de montage de devis, de vérification des plafonds de revenus, de gestion de la demande d’aide, de qualification du bâti (isolations des rampants de toiture, plafonds de combles, isolation thermique des parois vitrées…), et de suivi des démarches avec les clients.
Ménages aux revenus modestes ou plus aisés, propriétaires de passoires thermiques ou de logements standards, tous demandent :
- "Quelles aides pour mon projet ?"
- "Quel saut de lettre DPE possible ?"
- "Ma chaudière à alimentation automatique ou ma pompe à chaleur géothermique, ça passe avec la nouvelle réglementation ?"
- "Comment éviter le blocage administratif au prochain changement de dispositif ?"
Comment les artisans peuvent garder une longueur d’avance.
kelvin suit de près les évolutions de la réglementation et les incorpore dans les outils de prospection et de qualification commerciale. Quelques soient les nouveaux critères d’éligibilité pour MPR ampleur, ils seront automatiquement reflétés dans les scénarios de travaux générés par kelvin.