Guide CEE : Fonctionnement des Primes

May 22, 2025

Vous êtes pro de la rénovation énergétique ? Le dispositif CEE (Certificats d'Économies d'Énergie) est bien plus qu’un levier d’aide : c’est un moteur de business. Mieux encore, c’est un marché réglementé où chaque kilowattheure économisé se transforme en valeur.

Mais pour bien en profiter, encore faut-il comprendre comment ça fonctionne, à qui ça s’adresse, et surtout comment maximiser le montant de prime. On vous explique tout, sans jargon inutile.

Les CEE, c’est quoi concrètement ?

C’est l’État (via le ministère de la Transition énergétique) qui a posé les règles : depuis 2006, les fournisseurs d’énergie – appelés obligés – ont l’obligation de financer des travaux générant des économies d’énergie. En échange, ils récupèrent des certificats d’économies d’énergie (ou CEE), qu’ils doivent accumuler pour éviter des sanctions.

Ces CEE se calculent en kWh cumac – c’est-à-dire la somme des économies attendues sur toute la durée de vie de l’équipement ou du geste, actualisée chaque année.

Exemple : vous remplacez un système au fioul domestique par une chaudière biomasse performante dans un bâtiment collectif. Ce changement va générer des économies de chauffage sur 15 à 20 ans. Ces économies ont une valeur marchande.

Et cette valeur, vous pouvez en faire profiter vos clients... et votre marge.

Les acteurs du dispositif : qui finance, qui exécute ?

  • Les obligés (EDF, TotalEnergies, Engie...) : ce sont les financeurs. Ils achètent des CEE pour remplir leurs obligations.

  • Les délégataires : des boîtes comme Effy, Hellio ou des plateformes sectorielles. Elles gèrent la paperasse, régulent les flux et paient les primes.

  • Les pros du BTP : vous. Les vrais. Ceux qui font les installations, les devis, l’isolation, le changement de chaudière individuelle ou de fenêtre, et les chantiers de raccordement.

Tout l’enjeu est de se positionner non comme exécutant, mais comme acteur structurant de ce marché.

Ce qu’on peut financer avec les CEE

Voici un aperçu des opérations éligibles et travaux couverts :

  • Isolation : combles, murs, toitures terrasses, planchers bas.

  • Chauffage : remplacement de chaudière fioul, installation de pompe à chaleur, chauffe-eau solaire, chaudière biomasse.

  • Régulation : thermostats, régulateurs, GTB.

  • Équipements utilisant des énergies renouvelables.

  • Rénovations globales dans le cadre d’un parcours accompagné (cf. ANAH).

  • Travaux en résidence principale, logement collectif ou en secteur tertiaire/agriculture.

Chaque opération est définie dans une fiche standardisée (plus de 200 existantes), et attribue un forfait en kWh cumac.

Comment calculer la prime CEE ?

Le calcul repose sur plusieurs variables :

  • Le type de travaux (ex. : isolation vs. chauffage).

  • Le secteur concerné (résidentiel, tertiaire, etc.).

  • La zone climatique (H1, H2, H3).

  • Les caractéristiques du logement.

  • Le cours du marché du CEE, exprimé en €/MWh cumac.

  • Les bonifications (aides renforcées pour la précarité énergétique, travaux lourds ou “coups de pouce”).

Exemple : une isolation de toitures terrasses de 80 m² en zone H1 peut générer plus de 150 000 kWh cumac. À 8 €/MWhc, ça peut représenter 1 200 € de prime – sans compter les bonifications.

Les étapes à ne pas rater

  1. Vérifiez que le logement est éligible (plus de 2 ans).

  2. Choisissez un pro RGE (vous, si vous êtes qualifié).

  3. Faites accepter l’offre CEE par le client avant signature du devis.

  4. Réalisez les travaux dans les règles de l’art.

  5. Montez un dossier béton (factures, fiche CEE, certification RGE, attestation).

  6. Déposez le dossier via le bon canal (obligé ou mandataire).

  7. Attendez le versement (de 3 semaines à plusieurs mois).

Attention : un devis signé trop tôt ou un dossier incomplet = prime refusée.

Bonifications, précarité, rénovation globale : pourquoi ça compte

Certaines opérations ouvrent droit à des primes majorées :

  • Situations de précarité énergétique (plafonds de revenus).

  • Rénovations d’ampleur (≥ 2 gestes + ventilation).

  • Baisse de conso > 35% dans un bâtiment collectif.

  • Suppression du chauffage au fioul ou au gaz.

  • Cumul avec MaPrimeRénov’ : via le parcours accompagné.

Ces programmes sont souvent liés à des objectifs de l’État, via décret, ou à des mécanismes comme les AMI (Appels à Manifestation d’Intérêt) de l’ANAH.

Comment maximiser les CEE sur vos chantiers ?

Voici les leviers les plus efficaces :

  • Spécialisez-vous sur les opérations à fort rendement (ex. : PAC, rénovation globale, isolation toiture).

  • Mettez à jour vos connaissances sur les fiches CEE.

  • Travaillez avec des délégataires agiles, qui versent vite.

  • Suivez les prix du marché des CEE en €/MWh cumac.

  • Proposez systématiquement un combo aides : CEE + MaPrimeRénov’.

  • Appuyez-vous sur des outils de qualification à distance (on en parle juste après).

kelvin, l’outil qui qualifie vos chantiers avant même de vous déplacer

Quand un particulier vous appelle, la première question, c’est souvent :
« C’est quoi les travaux à faire ? »,
« Je peux gagner combien de lettres DPE ? »,
« J’ai droit à quelles aides ? »

Avec kelvin, vous avez la réponse en quelques secondes, sans visite.

kelvin, c’est un simulateur intelligent pour capter les projets de rénovation :

En clair ?
Vous obtenez une description technique du bâti, des scénarios adaptés, la projection du saut de classe DPE, et les coordonnées du prospect, prêt à avancer.

👉 Intégrez kelvin à votre site web ou vos campagnes pub pour générer des leads qualifiés à la volée.
👉 Utilisez-le en interne pour gagner du temps et qualifier les projets CEE rentables.

FAQ

Quelle est la durée de validité d’un CEE ?
10 ans à compter de sa délivrance. Ils doivent être utilisés dans ce délai par les obligés.

Peut-on valoriser plusieurs gestes dans un même chantier ?
Oui. Chaque geste (ex : isolation + chauffage) génère son propre volume de CEE, à condition de respecter les conditions techniques.

Quel est le cours moyen actuel d’un CEE ?
Environ 7 à 9 €/MWh cumac, mais ça varie chaque mois. Suivez les courtiers ou les bilans du PNCEE.

Un devis signé avant acceptation de l’offre CEE est-il valable ?
Non. C’est rédhibitoire. Toujours faire signer l’offre CEE avant le devis.

Un artisan non RGE peut-il faire des travaux CEE ?
Non. La certification RGE est obligatoire pour ouvrir droit aux primes.

Ressources

Découvrez les articles similaires