Un logement classé DPE E n’est pas juste inconfortable, c’est aussi financièrement lourd.
En hiver, le chauffage peine à compenser les déperditions de chaleur, tandis qu’en été, la fraîcheur s’échappe aussi rapidement.
Les factures montent en flèche, souvent entre 1 500 et 2 000 € par an pour une maison de 100 m².
À cela s’ajoute une valeur immobilière qui chute, car les acheteurs se détournent des biens mal classés énergétiquement et les locataires ne veulent pas essuyer de charges trop lourdes
La rénovation énergétique devient donc indispensable, pour préserver la valeur locative et foncière de ces logements.
Mais comment prioriser ces travaux de rénovation?
Qu’est-ce qu’un DPE E ?
Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) classe les logements selon l’estimation de leur consommation d’énergie et leurs émissions de CO2. Un logement classé E est situé dans la partie basse du classement, juste au-dessus des passoires énergétiques (F et G).
Avec une consommation entre 231 et 330 kWh/m²/an, ces logements nécessitent des travaux pour améliorer leur performance thermique.
Ce n’est pas qu’une question de facture : un logement bien isolé permet de maintenir une température stable même en été.
Voici les caractéristiques principales d’un logement DPE E :
- Consommation énergétique : 231 à 330 kWh/m²/an, un indicateur clair d’une inefficacité thermique.
- Émissions de CO2 : Entre 36 et 55 kg/m²/an, ce qui aggrave l’empreinte carbone du logement.
- Coût énergétique : Avec des factures annuelles pouvant atteindre 2 000 €, ces maisons sont loin d’être économes.
- Systèmes d'énergie : Souvent chauffées au fioul, gaz naturel ou électricité classique, des systèmes qui peinent à compenser les déperditions.
- Confort de vie : Une chaleur mal répartie, des courants d’air froids l’hiver, et une forte chaleur l’été, due à une isolation insuffisante.
Les travaux essentiels pour rénover un logement DPE E
Pour améliorer la performance énergétique d’un logement classé E, il faut entamer des travaux qui ciblent les principales causes de déperditions thermiques.
Voici les 4 travaux prioritaires à envisager :
1. Isolation thermique : une priorité pour réduire les pertes
L’isolation est la première étape vers un logement plus performant. Les déperditions thermiques proviennent des combles, des murs, et des planchers. Une isolation efficace permet de garder la chaleur à l’intérieur en hiver, et de maintenir une température fraîche en été.
Isolation des combles
Les combles mal isolés peuvent être responsables de près de 30 % des pertes thermiques d’un logement. Isoler cette zone permet de réduire considérablement la consommation énergétique. Une bonne isolation de la toiture avec des matériaux biosourcés permet d'avoir un bon confort thermique en été.
- Coût estimé : Entre 20 et 60 €/m² pour des combles perdus, et jusqu’à 120 €/m² pour des combles aménagés.
- Gain énergétique : Jusqu’à 30 % de réduction sur la facture de chauffage.
Isolation des murs extérieurs
Les murs peuvent laisser échapper 25 % de la chaleur. L’isolation peut se faire par l’extérieur (ITE) ou l’intérieur (ITI). La première est plus coûteuse, mais plus performante à long terme.
- Coût estimé : 80 à 120 €/m² pour l’isolation par l’extérieur, contre 40 à 80 €/m² pour l’intérieur.
- Résultats : Amélioration notable du confort et baisse immédiate de la facture énergétique.
- Ce prix correspond à une isolation par l'extérieur dans un sous-sol. Par exemple, une isolation sur terre-plein est beaucoup plus compliquée à mettre en œuvre et beaucoup plus chère.
Isolation des planchers bas
Le sol peut représenter environ 10 % des pertes thermiques. Isoler les planchers permet de réduire cette fuite de chaleur, souvent négligée.
- Coût estimé : 30 à 50 €/m².
- Avantage : Un sol mieux isolé garde la chaleur à l’intérieur, améliorant le confort au quotidien.
2. Remplacement des fenêtres : moderniser pour mieux isoler
Les fenêtres sont une autre source de déperdition de chaleur. Les fenêtres mal isolées, en simple vitrage, peuvent laisser filer jusqu’à 15 % de la chaleur.
Double ou triple vitrage
Passer au double vitrage est une solution classique, mais efficace. Pour les régions plus froides, le triple vitrage offre une isolation encore meilleure.
- Coût : Entre 200 et 1 000 € par fenêtre, selon le type de vitrage et les matériaux. Il faut compter 950 € par m² de vitrage posé par un professionnel RGE.
- Bénéfice : Une réduction des pertes thermiques de 15 %, et un meilleur confort acoustique.
Réduction des ponts thermiques
Les ponts thermiques se situent souvent autour des fenêtres et des portes. Il ne faut pas de ponts thermiques et il faut de l'infiltrométrie. Les traiter permet de limiter les infiltrations d’air froid.
- Coût variable selon les zones à traiter, mais l’impact est immédiat sur la réduction des courants d’air.
3. Ventilation : améliorer la qualité de l’air sans perdre de chaleur
Une bonne ventilation est cruciale pour la qualité de l’air intérieur, surtout une fois le logement mieux isoler. Avec une VMC hygro, il y a une perte d'énergie, mais seulement lorsque l'humidité déclenche le système, donc la perte est minimale.
Coût estimé : Entre 1200 et 2000€ pour une VMC hygro et 6000 à 12000 pour une double flux.
- Avantage : Un air sain sans perte d’énergie.
4. Optimisation du chauffage : investir dans l'efficacité
Améliorer le système de chauffage est essentiel pour éviter de gaspiller l’énergie. Un chauffage performant permet de chauffer plus avec moins d’énergie.
Remplacement de la chaudière
Si la chaudière a plus de 15 ans, une mise à jour s’impose. La PAC, la chaudière à pellet ou autre sont des options à étudier en fonction des besoins.
Prioriser les travaux pour un impact maximal
Pour maximiser les bénéfices tout en contrôlant le budget, il est conseillé de commencer par l’isolation qui présente le meilleur rapport impact-prix. Viennent ensuite le remplacement des fenêtres et l’amélioration du chauffage, avant de passer aux solutions plus coûteuses mais durables comme les panneaux solaires.
Quelles aides disponibles ?
Des aides financières sont proposées pour encourager la rénovation énergétique. Avec MaPrimeRénov', pour une famille de catégorie Bleue, les aides peuvent monter jusqu'à 70 000 €. Pour une rénovation globale, on peut monter jusqu'à 50 000 € pour l'éco-prêt. Il existe également l'éco-prêt à taux zéro pouvant aller jusqu’à 30 000 €, ou encore la TVA réduite à 5,5 % sur les travaux d’amélioration énergétique.
Rénover un logement classé DPE E est une nécessité pour préserver la valeur locative et foncière du bien.
L’isolation, le remplacement des fenêtres, et la mise à jour du chauffage offrent des avantages immédiats.
Ici, nous évoquons les postes de travaux à prévoir, mais en fonction de chaque logement, les travaux, les techniques, les matériaux et les équipements à prévoir seront différents. C’est pourquoi une étude énergétique est toujours nécessaire.
kelvin permet d’anticiper ces travaux et de générer des recommandations de travaux efficaces et personnalisées pour chaque logement à partir d’une adresse et de photos du bien.