Les pros du secteur le savent : chaque nouvelle période des certificats d’économies d’énergie (CEE) est un petit séisme dans le paysage de la rénovation énergétique. Mais la P6 (Sixième période des CEE), qui débarque dès janvier 2026, promet d’être plus qu’une simple révision : c’est un vrai tournant, un signal fort du ministère et du gouvernement français pour muscler l’efficacité énergétique sur tous les fronts.
Alors, artisans, thermiciens, délégataires, courtiers, fournisseurs d’énergie… Prêts à saisir les nouvelles opportunités et à anticiper les futurs défis ? On passe en revue les évolutions majeures, les impacts sur votre activité et les perspectives pour tous ceux qui vivent, mangent et respirent « marché des CEE ».
Ce qui change vraiment

Le comité de pilotage du 2 juillet 2025 a posé les bases : la 6ᵉ période des CEE courra jusqu’en 2030, avec un objectif affiché de 1 050 TWh cumac à collecter chaque année. Soit une hausse d’environ 27 % par rapport à la P5. C’est monumental. Derrière les chiffres ? Un double pari : accélérer l’effort collectif et répondre à l’ambition française d’une rénovation énergétique de masse, dans un cadre réglementaire qui se renforce à chaque période.
Mais attention, la hausse de l’obligation ne s’accompagne pas seulement de félicitations : plusieurs acteurs, comme Hellio ou TotalEnergies, pointent déjà du doigt le risque d’un décalage entre les gisements mobilisables (comprenez : les économies d’énergie faciles à activer) et l’augmentation mécanique des twhc à aller chercher. Si les gisements historiques sont déjà bien exploités, c’est tout le modèle économique des opérations qui doit être repensé pour garantir l’impact sans gonfler la note pour les particuliers.
Les (r)évolutions à surveiller
Bonifications, précarité et électrification : les 3 grands axes
- Bonifications : L’État parie sur la valorisation des gestes bas-carbone. Traduction concrète : bye-bye les opérations fossiles, place aux pompes à chaleur et aux scénarios électriques dopés. Les fameuses fiches standardisées liées au fioul ou au gaz ? Elles vont passer par la case « révision » ou suppression, pendant que les gestes vertueux seront surboostés.
- Précarité énergétique : Le volume d’obligation « précarité » reste massif (280 TWhc/an). De quoi continuer à soutenir les ménages en difficulté… et stimuler les acteurs capables d’adresser ce marché complexe avec des solutions de collecte et de financement sur-mesure.
- Électrification : C’est le cheval de bataille officiel du gouvernement. L’objectif est clair : faire de l’électricité la colonne vertébrale des futurs projets, en phase avec la PPE3 et la SNBC. Pour les pros, cela implique une adaptation rapide des offres et des parcours client.
Les nouveaux acteurs et impacts de la P6 des CEE
- Modalités de calcul : La P6 introduit une méthode de calcul des obligations basée sur les prévisions de volumes d’énergie vendus (électricité, gaz, carburants…).
- Seuils et marché élargis : Les franchises — c’est-à-dire les seuils en dessous desquels un fournisseur est dispensé de contribuer au dispositif CEE —restent inchangées pour l’électricité et le gaz, mais chutent pour le carburant/fioul. Résultat : davantage de petits acteurs de ces filières devront désormais participer au financement des CEE. Le marché des délégataires et des fournisseurs s’élargit. À la clé : une concurrence accrue… et des marges à défendre.
- Contrôle & efficacité énergétique : La future plateforme Prodicee, portée par l’ADEME, va professionnaliser le suivi et l’évaluation des projets. Les opérations devront prouver leur efficacité réelle, sous peine de sanction ou de déréférencement. C’est la fin des primes classiques sans impact : place à la mesure et au renforcement du contrôle terrain.
Les perspectives à venir

Prochaine étape ? Décret en consultation dès juillet, avis du Conseil d’État attendu pour la rentrée. Concertation et consultation publique sont lancées : le secteur peut encore influer sur les arbitrages, notamment sur les nouvelles fiches CEE et les critères d’aides. Un conseil : soyez actifs, faites remonter vos retours de terrain. L’histoire de la P6 s’écrit maintenant, en parallèle de la réforme de la loi sur l’énergie.
Pour les pros, la P6 c’est…
- Plus d’effort collectif, plus de collecte, plus de contrôle.
- Un marché des CEE plus ouvert… mais aussi plus complexe.
- Un besoin d’anticipation pour capter la prime classique, profiter des bonifications, et sécuriser les projets face aux évolutions réglementaires.
- Une vigilance accrue sur la réalité des gisements et la rentabilité des projets.
Comment accélérer et sécuriser vos projets ?

On ne va pas se mentir : dans ce contexte de renforcement, d’impact attendu et de pression sur les résultats, il faut des outils puissants, standardisés et ultra-réactifs pour identifier les bons gisements, qualifier les projets, simuler les travaux, capter les aides et… répondre aux attentes du marché, du ministère et des particuliers.
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